La gestion hydraulique

La plupart des zones humides sont encore trop souvent drainées et remblayées et ne peuvent donc plus jouer leur rôle de filtre, d’éponge et d’espace indispensable à la vie de nombreuses espèces floristique et faunistique. Dès que cela est possible, le Conservatoire d’espaces naturels de l’Isère restaure le fonctionnement hydraulique des parcelles de marais dont il a la gestion. C’est ainsi que des actions de bouchages de drains et d’aménagements de seuils ou de merlons sont réalisées à la mini-pelleteuse par les agents de terrains du conservatoire. Des actions simples permettent rapidement au marais de retrouver sa fonctionnalité et de redevenir favorable à de nombreuses espèces qui y sont rattachées.

Nom du référent CEN Isère : Cédric Petouillat

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Marais de la Véronnière : des pieux pour la roselière

Palissade anti-batillage, Marais de la Véronnière ©CEN Isère - R. MarciauLe plan de préservation de l’Espace Naturel Sensible départemental du marais de la Véronnière, sur la rive nord du lac de Paladru, réalisé et approuvé en 2007 fait état de plusieurs atteintes à l’encontre des roselières : la variation anarchique des niveaux d’eau, la prédation par des oiseaux (cygnes) ou des rongeurs, l’envahissement des roseaux par les arbustes terrestres et l’existence de vagues levées par fort vent du sud formant un batillage qui déchausse les racines des roseaux et amène de nombreux flottants destructeurs.

En 2011, un important dispositif de restauration de la roselière riveraine a été mis en place et comprend notamment la conservation de l’eau de ruissellement dans le marais, le bûcheronnage des saules cendrés envahissant la partie supérieure de la roselière et la protection contre les prédateurs par l’installation de branchages.

Le projet phare de ce dispositif a été, avec l’accord de la SCI du lac, des travaux de protection contre les vagues sur le devant de la rive du marais de la Véronnière. Cinq rangées de pieux dits “anti-batillage”, tressés de bandes de fagots brisent les vagues par fort vent du sud et servent de support à la végétation aquatique.

Les résultats attendus sont le confortement et l’extension de la roselière actuelle, la réapparition d’herbiers aquatiques favorables à la nourriture des poissons et un effet d’abri pour les oiseaux d’eau qui fréquentent le lac comme les Grèbes huppés et le Blongios nain, un petit héron.

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